La féminisation des instances de direction de nos entreprises françaises est un délicat sujet d’actualité. Rien de nouveau à cela. Poussées par le régulateur, les entreprises s’y attellent de façon plus systématique et engagée, la féminisation s’étant ajoutée aux paramètres clés qui animent les plans de succession. En parallèle, l’intention de réindustrialisation est là.
Féminisation des instances de direction et réindustrialisation occupent séparément l’actualité et animent les débats. Il est cependant nécessaire que nous apprenions aussi à les considérer simultanément. D’après une étude réalisée en 2020 par France Stratégie (organisme dépendant du Premier Ministre), la France a perdu depuis 1980 près de la moitié de ses effectifs, soit 2,2 millions d’emplois ; parmi les grands pays industrialisés, la France est par ailleurs celui qui a subi la plus forte désindustrialisation. Face à un tel constat, une question s’impose : comment peut-on aujourd’hui simultanément répondre aux défis de la réindustrialisation et de la féminisation des instances de direction?
Lien vers l’article publié dans L’Opinion, le 21 juin 2024